Cirkwi – parcours pédestres
Cirkwi – parcours pédestres
UNESCO Global Geopark Famenne-Ardenne : Géobalade de Beauraing
Description
Vous voilà parti pour une balade sur les terres de la commune de Beauraing. Elle débute par la traversée du Parc du Castel et de son château perché sur les hauteurs de la Calestienne dominant la ville et la dépression de la Famenne. Après le passage du centre urbain, sa petite ruelle et le site des apparitions, le reste est un cheminement sur la bande calcaire. Ce trajet vous fera découvrir les géosites originaux du travertin de Neuville et de l’aire d’envol de Martouzin. La fin du parcours emprunte un joli GR entre champs et muraille du Parc de Castel.
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Informations techniques
OPEN STREET MAP
Point de départ
Points d'intérêt et informations parcours
Parc Communal du Castel Saint-Pierre
Votre balade débute dans le parc communal du Castel Saint-Pierre situé à quelques minutes du centre-ville de Beauraing. Ce parc suit la vallée du ruisseau Dammaron et est agrémenté d’une succession d’étangs, de petites falaises et de bois, le tout sur 27 hectares. Merveilleux lieu de détente, il offre toutes sortes d’activités allant de la promenade au parcours Vita ou encore aux pistes de jogging et de vélo tout-terrain. Des aires de repos gratuites avec BBQ sont à votre disposition. Le nom de ce parc provient de l’ancienne chapelle romane, aujourd’hui monument classé, dédiée au premier évêque de Rome, Saint Pierre. Ce parc se poursuit naturellement par le Parc du Castel Sainte-Marie, un domaine de 32 hectares qui offre également un vaste réseau
de promenades. Il n’y pas de séparation physique entre les deux parcs, le premier est propriété communale et le second est propriété de l’ASBL Pro Maria, mais est ouvert au public. À l’origine, les deux parcs ne faisaient qu’un, constituant ainsi « les jardins » du Château de Beauraing sur une superficie de 59 hectares. Pour les amateurs de botanique, vous aurez l’occasion d’admirer un petit arboretum rassemblant plus de cinquante essences forestières et composé de différentes sortes de végétaux caractéristiques de la Calestienne. Vers la sortie, vous pouvez admirer des séquoias plantés dans la seconde moitié du XIXesiècle.
Pour les férus de géologie, le parking supérieur se situe sur les grés de l’Eifelien mais, en vous dirigeant vers le nord, vous passerez progressivement à des roches calcaires. C’est principalement au niveau de la vallée du ruisseau que vous trouverez les plus beaux affleurements rocheux. Le but de la promenade est de rejoindre la petite entrée du parc du Castel Sainte Marie située 1500 m au NNE au niveau de la rue du Luxembourg. Parmi tous les chemins possibles, nous avons choisi un parcours au travers de chemins et de sentiers parfois un peu raides mais qui est plus sauvage et plus minéral.
Bancs de Calcaires
Géologiquement, depuis les petites dépressions nous suivons les premiers bancs de calcaires massifs. Ils sont non seulement bien visibles dans le paysage (dépressions, rochers) mais aussi sur la carte en relief. Ces dépressions sont d’anciennes petites exploitations de calcaire. Par le passé, le territoire communal était jalonné de nombreuses carrières de toutes tailles maintenant inactives. Le calcaire extrait a servi comme moellons à bâtir, pavements et granulats. Le calcaire sera aussi utilisé comme matière première pour alimenter des fours à chaux dont un magnifique vestige est encore bien visible sur la route nationale (rue des Ardennes) à hauteur de l’entrée inférieure du parc du Castel. Un four à chaux est une catégorie de four dans lequel on transforme le calcaire (CaCO3) en chaux (CaO) par calcination à 600-800ºC
La Castel Sainte Marie
À gauche, on peut voir les ruines du château de Beauraing et de ses dépendances. En suivant la route, juste avant les tours monumentales et sur votre droite, un espace aménagé offre un très beau point de vue sur la ville de Beauraing, la Famenne et le Condroz.
Le château fut construit au moyen-âge sur le rebord septentrional de la Calestienne. Cet emplacement apportait au château une position surplombant Beauraing et la Famenne. Plusieurs épopées chevaleresques émaillent l’histoire du château. Il fut détruit une première fois en 1436. Il sera rapidement reconstruit. D’autre événements catastrophiques suivirent, le château sera notamment rasé à la fin de la révolution française. Il restera ainsi jusqu’en 1855, quand le propriétaire, le duc d’Osuna, décida de le restaurer de fond en comble. On a estimé le montant des travaux à 300 millions de l’époque. C’est la période glorieuse du Château de Beauraing. Dans les serres des jardins, dont subsistent encore quelques ruines, on pouvait rencontrer des plantes et des arbustes du monde entier : orangers, citronniers, palmiers et cactus. Il paraitrait même que deux singes y avaient élu domicile. C’est également le temps où les invités d’honneur ne manquaient pas. Notamment le prince de Galles, futur roi d’Angleterre, fut en 1880 accueilli entre ces murs. Le château fut malheureusement presque entièrement détruit par un terrible incendie la nuit du 3 décembre 1889. En effet, suite à la mort soudaine du duc d’Osuna, des ouvriers occupèrent les bâtiments afin d’emballer l’ensemble des biens et meubles qui devaient être transportés jusqu’à Cologne. Ces derniers s’aidaient de lampes au pétrole pour s’éclairer durant leurs travaux et malencontreusement l’accident arriva. Au matin du 4 décembre, il ne restait que des ruines. En 1946, l’asbl «Pro Maria» faisait l’acquisition d’une moitié de l’ancienne propriété des Ducs d’Osuna, comprenant notamment le Château.
Sanctuaire de Beauraing et site des apparitions
Vous êtes désormais sur le site des Apparitions de la vierge Marie, devenu aujourd’hui un sanctuaire et un lieu de pèlerinage. Voici l’histoire de cette apparition. Du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933, cinq enfants de Beauraing ont été témoins, à 33 reprises, des apparitions de Notre-Dame. Après bien des réticences et des oppositions, la véracité de leurs dires fut, en conclusion d’une enquête rigoureuse, reconnue par l’autorité diocésaine : le culte fut autorisé en 1943, et le caractère surnaturel des faits reconnu en 1949. Le lieu des apparitions, l’Aubépine, est accessible nuit et jour. L’aubépine est aujourd’hui un enclos aménagé (statue avec parterre de bougies et de fleurs) qui confère au lieu le centre du recueillement de tous les visiteurs. Une chapelle votive fut bâtie à partir de 1947 en pierre calcaire du pays. Remarquablement taillée, elle est au cœur du sanctuaire. Le domaine s’est progressivement enrichi de plusieurs bâtiments en béton, d’un dessin très épuré. L’Abri qui entoure le Jardin des Apparitions, la Crypte Saint-Jean, l’église du Rosaire, qui peut contenir 700 personnes et l’Église Supérieure jusqu’ 5.000 pèlerins.
Aire d'envol de Martouzin
L’aire d’envol de Beauraing-Martouzin est un site de décollage pour parapentes et deltaplanes réservé aux membres de la Fédération belge de Vol Libre (FBVL) ainsi que les fédérations étrangères associées. Ce site surplombe d’une centaine de mètre la grande dépression de la Famenne. Pour le randonneur, il offre un point de vue magnifique sur cette dépression et le Condroz à l’arrière plan.
Travertin de Neuville
Il s’agit d’une ancienne petite carrière. En contrebas, on peut voir de l’eau qui sort de terre en différents points. En regardant de près, au pied des écoulIements, on observe une roche d’un type nouveau : le travertin. Le site de Neuville est constitué de petites sources d’eau calcaire avec dépôt actif de travertins. Ce travertin que l’on pourrait ici dénommer tuf calcaire est encore au stade précoce, peu induré et riche en débris végétaux. C’est une roche très fragile. Il faut absolument éviter de le piétiner sous peine de le détruire, raison pour laquelle on vous demande de ne pas marcher dans la zone des sources.
Bon à savoir :
Le travertin est une roche poreuse sédimentaire continentale provenant du dépôt d’une croûte de calcaire sur de la végétation. Le terme tuf calcaire désigne des travertins peu indurés (à ne pas confondre avec le tuf volcanique). Le travertin se dépose au niveau de certaines sources (sources incrustantes) et parfois dans des cours d’eau peu profonds à petites cascades. Lorsque l’eau chargée en calcaire (eau riche en carbonate de calcium et de magnésium) arrive en surface, elle libère du CO2, ce qui entraîne la précipitation de calcaire. L’aspect caverneux est en partie dû à la disparition par fermentation des débris végétaux encroutés par la calcite. Certains travertins particulièrement indurés comme ceux exploités à Tivoli dans le Lazio Roma est suffisamment solide pour être utilisé en architecture (le Colisée à Rome par exemple est construit avec cette pierre). D’autres, généralement plus jeunes et moins indurés, sont au contraire très fragiles comme celui de Neuville.
Informations sur l'auteur
5580 Rochefort